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A la mi-mai, c'était l'anniversaire de Mme Rebel. Une occasion de partir un
week-end à la découverte de nouvelles terres hospitalières en terme de gastronomie et bonnes boissons, après Chablis l'année dernière. Cap fut donc mis sur Pierrefitte en Auge, charmant village normand perché sur
une colline à quelques kilomêtres de Pont-Lévèque. Là, nous fûmes gentiment accueillis par Mr et Mme Morel, propriétaires de chambres d'hôtes.
Comme nous êtions à quelques encâblures de la côte, nous avons sacrifié au rite du plateau de fruits de mer, de la balade romantique mais néammoins venteuse sur la plage de Villers sur Mer, et la visite du vieux port de Honfleur. Et bien sûr, chine dans un vide-grenier ou je dégottai un nouveau tire-bouchon.
Mais le temps fort de notre expédition fut notre visite à Hervé Amiard, photographe-gastronome de son état, ami de tous les grands chefs de France et de Navarre, qui tient aussi "L'Auberge des deux tonneaux", charmante bâtisse du XVIIe siècle sise à Pierrefitte sur Auge, en contrebas de la place de l'église.
Sitôt la porte franchie, Hervé nous installe au bar, fait péter une bouteille d'excellent cidre, apporte quelques toasts et une terrine de rillettes et nous voilà à pied d'oeuvre, accompagnés par un fond de musique irlandaise.
Comme dans le cochon, tout est bon chez Hervé. Une bonne cuisine familiale et généreuse, telles ses rillettes faites maison, un surprenant et délicieux potage au Camembert, ses joues de porc et sa purée ou bien son jarreton aux lentilles, sa tarte aux pommes, le tout arrosé d'un goulayant Saint-Pourçain. Le bouquet final de ce repas fut un Calva aux trois pommes, de 16 ans d'âge.
Nous reviendrons à Pierrefitte avec des copains à l'occasion d'un week-end, mais en attendant, nous ne pouvons que conseiller aux "Normands du dimanche" de délaisser les hôtels et autres pièges à touristes de la côte et de faire halte dans ce village un peu hors du temps mais si accueillant.
